Certes il existe des philanthropes sur cette terre, mais dans le business, les enfants de coeur ne se bousculent pas non plus au portillon.  Alors quand on me parlait de mécénat, je voyais l’action positive avec surtout un moyen pour l’entreprise de soigner son image. Ne souriez pas en jugeant ma vision de la chose puérile, une rapide enquête menée auprès de mon entourage me confirmait que mon opinion était partagée.

Virginie Seghers, dans son livre « Ce qui motive les entreprises mécènes. Philanthropie, investissement, responsabilité sociale ? », nous propose une tout autre approche du sujet et nous l’explique. Le mécénat participe bien entendu à l’image de l’entreprise qui le pratique, mais il va bien au-delà.

Je cite : « Quand celles-ci (les entreprises) assument leurs responsabilités économique, juridique et sociale, alors elles peuvent se permettre de faire du mécénat. Il est la libre expression d’une responsabilité assumée. » L’entreprise s’inscrit dans la société, établit un lien avec le monde qui l’entoure en y jouant un rôle positif, et bénéficie d’un espace d’échanges riches en découvertes mutuelles. Vecteur des valeurs de l’entreprise, le mécénat est aussi générateur de cohésion interne, avec parfois une participation du personnel dans les actions menées.

Comparativement à d’autres pays, et notamment ceux d’Amérique du Nord, peu d’entreprises françaises sont mécènes (18% des entreprises de plus de 200 salariés, selon un sondage Admical-CSA de 2006). Mais qu’on ne s’y trompe pas, celles qui le sont développent de plus en plus une véritable stratégie de mécénat, qui s’intègre dans une politique globale d’engagement sociétal.

Le mécénat, un lien donc entre l’économie classique et l’économie sociale et solidaire. Un partage aussi. Aller, plus que 82% d’entreprises à convaincre….